20 décembre 2007
17h05, un mercredi soir sur la terre
Plateau de Montfêlé, point culminant de la région, petite route étroite et sineuse que j’emprunte quotidiennement.
A ma droite la vaste forêt qui s’étend sur des hectares ; à ma gauche, la ville au creux de la vallée, au loin quelques lumières qui s’allument dans la pénombre, encore plus loin, tout là bas, là où l’oeil n’a plus vue, la mer.
Et puis soudain, ils sont là, tous les deux ; je jette un oeil sur l’horloge de la vieille 205, 17h05. Je ne m’attendais pas à les voir ici à cette heure. Je me gare au bord du fossé, coupe le contact et je les observe en silence.
Lui, gros, légèrement chaud, l’air rougeatre. Une main sortie de nul part semble l’appeler au secours.
Elle, grande, blonde, perchée sur ses hauts talons semble indifférente et le regarde d’un air légèrement moqueur.
Dans un dernier éclat il disparait se disant qu’il tentera à nouveau sa chance demain auprès de cette belle dame.
Pourtant de son côté il ne lui est pas totalement indifférent, elle aimerait lui tendre la main, mais hélas elle ne peut pas.
Depuis la nuit des temps cet étrange couple se croise chaque jour sans pour autant pouvoir se rapprocher l’un de l’autre.
Elle parait magnifique dans cette robe écarlate et attend la nuit avec impatience pour briller de mille feux.
Chaque mois, elle devient un peu rondelette, disparait parfois quelque temps, mais revient à chaque fois le retrouver.
Elle sait bien que sans lui elle ne serait rien, mais lui sans elle ne serait pas grand chose.....
..... Bonjour Madame la Lune, Bonsoir Monsieur le Soleil.
J’en profite vous vous souhaiter à toutes et à tous d’excellentes fêtes de fin d’année.
Reposez-vous bien, amuzez-vous bien, profitez.
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