29 juillet 2008
Actu parents
Comment réagissez-vous aux provocations de votre ado ?
Son père est non-fumeur, il fume. Sa mère est catholique, il sera bouddhiste. Sur un air de « j’m’en fous, je le ferai quand même ! », beaucoup d’adolescents usent et abusent de la provocation, surtout envers leurs parents. Comment réagir au quotidien ?
Claude Halmos est psychanalyste et spécialiste de l’enfance. Elle a écrit L’autorité expliquée aux parents aux éditions NIL.
« L’adolescent a besoin de se mettre au monde une seconde fois pour devenir la personne qu’il veut être. Les parents se sentent logiquement attaqués personnellement et rejetés à travers la provocation. Comme si l’enfant ne voulait plus de leur amour. Alors qu’il ne fait que rejeter les traces de ses parents qu’il porte en lui-même.
Évidemment, les adolescents savent très bien pointer là où ça blesse, parce qu’ils ont un sens aigu du rapport à la vérité. On peut très bien leur répondre avec cette même honnêteté : "Tu me traites de facho, parce que tu sais très bien que mon père l’était et que j’ai très peur de reproduire ce que j’ai subi. Mais j’y ai réfléchi et je sais que je ne suis pas dans l’abus de pouvoir".
Inutile de dire à un ado : tu m’obéis et je n’ai pas besoin de t’expliquer pourquoi. Les parents doivent reconnaître qu’il n’est plus un enfant, qu’il a ses propres idées et envies. Néanmoins, les parents ne peuvent pas tolérer n’importe quoi. La provocation doit s’inscrire dans les limites du respect. L’ado a le droit de dire que la façon de vivre de ses parents lui déplaît, mais sans grossièreté, sans faire de mal, ni humilier. Inversement, la règle s’applique aussi pour les parents. »
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